Critique La papeterie Tsubaki


Auteur: Ogawa Ito

Pays d'origine: Japon

Année de publication: 2016 au Japon. 2021 pour la version poche

Éditeur: Philippe Picquier Edition

Nombre de pages: 404 pages

Genre: Tranche de vie

Status: Disponible à la vente. 

Lu en Janvier 2022.



Résumé

    Hatoko, alias poppo rentre chez elle à Kamakura (Ville portuaire au sud de Tokyo) pour assister à l'enterrement de la grand mère qui l'a élevée.

    Elle décide de rester à Kamakura et à reprendre la papeterie de sa grand-mère et d'officier en tant qu'écrivain public.

    L'année passe et les clients s'enchaînent pour que Hatoko écrivent les lettres qu'ils ne peuvent pas écrire.

Un roman tranche de vie

    Ce roman représente un ans dans la vie d'Hatoko. Nous assistons à ses interactions avec les habitants du quartier, celles avec ses clients venus pour qu'elle se fasse la porte parole de leurs sentiments. Que ce soit pour écrire une lettre de condoléance pour le décès d'un singe ou pour un homme qui veut envoyer une lettre à une femme dont il fut un temps amoureux, mais qui s'est marié à quelqu'un d'autre. Chaque lettres sont autant de petites histoires intimistes.

    L'autrice nous offre aussi une merveilleuse visite de la ville de Kamakura qui devient un écrin intimiste à l'histoire. De ses restaurants, ses petites boutiques et de ses sanctuaires.

L'art de l'écriture

    Le japon est une civilisation de l'écrit qui au delà d'être un outil de communication, est au pays du soleil levant un véritable art que l'on appelle Shodo (la voie de l'écriture) qui répond à des exigence en terme de matériel et de codification qui lui sont propre.

    Chacune des lettres qu'écrit Hatoko répond à un processus méditatif qui conduit l'héroïne à se mettre à la place des personne dont elle est le porte plume. Elle ne doit pas écrire en tant qu'Hatoko, mais bien en tant que la personne qui l'a embauché. D'autre part, le travail d'écriture est aussi une réflexion sur le matériel utilisé. Le choix du papier, de l'outil utilisé (pinceau, stylo bille, plume), même le choix du timbre et de l'enveloppe sont déterminant et montrent l'abnégation qu'apporte le personnage principal du livre.

    Il est aussi de bon ton que les lettres retranscrite en français, et les originaux japonais soient reproduits dans l'ouvrage. Tout comme une lettre qui nécessitera l'utilisation d'un miroir pour pouvoir être lu. 

Un livre sur l'héritage

    Un des personnages centraux de l'oeuvre est la Grand mère d'Hatoko, qu'elle appelle "L'aînée". Cette dernière l'a élevée en l'absence de mère et a entrepris de lui apprendre l'art de la calligraphie.

    Hatoko passe son temps à invoqué l'enseignement de cette grand-mère. bien qu'elle explique qu'à l'adolescence elle a coupé tout lien avec cette dernière. Du coup on peut dire qu'avec le fait qu'elle reprend la boutique elle essaye de se reconnecter avec elle. Même si Hatoko essaye de trouver "Son écriture intérieure". Entre héritage et émancipation, Hatoko essaye de trouver sa voie.

Avis

     J'ai beaucoup aimé la lecture de ce roman. Après je tiens lancer un avertissement aux potentiels lecteurs. Si vous aimez l'action, passez votre chemin. Il s'agit, comme beaucoup de romans japonais, d'une oeuvre méditative. 

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